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Un écran de fumée, selon des environnementalistes

today20 janvier 2022

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La stratégie d’installer les caribous dans des enclos est critiquée par des environnementalistes.

 

Hier, le ministère de la Faune a présenté son plan pour le transfert des caribous de Charlevoix et de la Gaspésie dans des enclos.  Dans Charlevoix, tous les caribous seront capturés et en Gaspésie, les femelles gestantes exclusivement seront visées.  Cette opération sera complétée d’ici la fin de l’hiver.

 

Il s’agit d’une stratégie afin d’éviter l’extinction de cette espèce.  Les caribous isolés seront protégés des prédateurs, nourris et recevront des soins vétérinaires. Il s’agit d’une mesure temporaire.  Le ministère n’a pas précis à quel moment les hardes seront libérées.

 

Pour Pier-Olivier Boudreault, de la Société pour la nature, cette opération n’est qu’un écran de fumée.  Selon lui, la population est en déclin en raison de décennies d’inaction pour protéger l’habitat du caribou.  Il ajoute qu’il est triste de devoir ainsi enfermer des animaux qui se déplacent sur des milliers de kilomètres.  Caroline Hins, biologiste au ministère de la Faune, a reconnu qu’il devient de plus en plus difficile de relâcher les bêtes lorsqu’elles ont été longtemps en captivité.

 

Le coût pour chacun des enclos est de 1,1 million de dollars, en plus de 300 mille et 400 mille dollars pour d’autres infrastructures comme des routes, des mangeoires ou des puits, entre autres.  Cela n’inclut pas le salaire des gardiens et le déneigement.

 

Il reste une vingtaine de caribous dans Charlevoix et une quarantaine en Gaspésie.  L’enclos de Val-d’Or, en Abitibi, qui comprend 7 caribous, sera aussi agrandi.

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