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Paraplégique, Marc-Antoine Essiambre estime que 3 instances ont failli à leurs responsabilités

today9 novembre 2018

Marc-Antoine Essiambre de Carleton est accompagné presque en tout temps par Ferré, un chien formé par Mira.

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Un citoyen veut faire reconnaître la responsabilité de la Ville de Carleton-sur-Mer, d’Écovoile Baie-des-Chaleurs et de Justice Alternative Gaspésie Sud pour un accident qui le prive désormais de l’usage de ses jambes. 

            Marc-Antoine Essiambre compte réclamer 8 000 000$ si le juge convient qu’au moins l’une des 3 parties mises en cause a failli à sa tâche.  Depuis lundi, le jeune homme, ses 2 parents et leurs avocats, s’adressent à la Cour supérieure, au palais de justice de New Carlisle. 

 

            Aujourd’hui âgé de 23 ans, il est confiné à sa chaise roulante, complètement paraplégique et partiellement quadriplégique.  C’est à l’âge de 15 ans, lors d’une sortie à la plage le 26 août 2010, qu’il se serait frappé la tête sur un rocher dans l’eau, aux dires du poursuivant, après avoir marché jusqu’à plus ou moins 3 pieds de profondeur avant d’enfiler tête première pour s’immerger.  Il venait de voir un ami se laisser tomber dans l’eau sur le dos mais il ignorait la présence de l’obstacle.

 

            L’accident s’est produit devant le bâtiment d’Écovoile Baie-des-Chaleurs, qui exploite le club d’activités nautiques.  Ce jour-là, Marc-Antoine Essiambre participait à une sortie kayak organisée par Justice Alternative Gaspésie Sud. 

 

3 parties sont mises en cause

            Dans la poursuite, les demandeurs prétendent que la Ville ne pouvait ignorer qu’un tel danger existait, compte tenu que l’administration municipale fait la promotion touristique de cette plage.   Les demandeurs avancent que la prétendue roche avait cassé le pied de moteur d’un pêcheur assidu dans cette zone précédemment. 

 

            Ils estiment aussi qu’Écovoile Baie-des-Chaleurs a négligé d’assurer une surveillance adéquate du groupe.  Selon la poursuite, le rocher était un bloc de 24 pouces de longueur, 18 pouces de largeur et 12 pouces de hauteur à partir du fond.  

 

            En troisième lieu, la famille est d’avis que Justice Alternative Gaspésie Sud a commis une faute en n’ayant pas exercé une surveillance raisonnable des participants, la responsable se serait présentée à l’improviste alors que l’activité devait être annulée pour cause de mauvais temps.  C’est l’ami du jeune homme qui a appelé des secours, voyant que son ami ne bougeait plus. C’est aussi lui qui l’a pris pour le sortir de l’eau. 

 

            Les demandeurs présentent leurs témoins cette semaine.  La semaine prochaine, ce sera à la partie défenderesse de le faire.  À l’issue de ces audiences, le juge devra répondre à la question de la responsabilité.  Toutefois, la question du montant de la réclamation ne sera pas traitée à cette étape-ci.  C’est le juge Simon Hébert qui préside. 

 

            Hier, alors qu’il était questionné à la barre des témoins comme directeur du Tourisme et des Loisirs à la Ville, Pascal Alain a expliqué que la surveillance d’un corridor de baignade ne se fait plus depuis l’été 2007, en raison de la pénurie de sauveteurs qualifiés et de l’obligation de réaliser des tests d’eau.  La zone de baignade n’est donc plus délimitée mais un stationnement public et des installations servent à accueillir les baigneurs.

 

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