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Fuites et stratégies

today31 mai 2022

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C’est un «système de fuites contrôlées», orchestré par l’ex-patron de l’UPAC, Robert Lafrenière lui-même, qui a fait dérailler le procès des ex-ministres Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté pour corruption.

 

Les motifs de la décision du juge André Perreault rendue le 25 septembre 2020 d’ordonner un arrêt des procédures n’avaient pas été dévoilés jusqu’ici.

 

Ils l’ont été à la suite de requêtes de plusieurs médias de lever les ordonnances qui avaient mené à une décision lourdement caviardée.

 

Le juge Perreault endosse dans sa décision les conclusions de l’enquêteur Michel Doyon du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) à l’effet que Robert Lafrenière était celui qui organisait des fuites «dans le but de son renouvellement à titre de commissaire de I’UPAC et de la création de I’UPAC à titre de corps de police spécialisée».

 

De plus, selon l’enquête de Michel Doyon, «certaines fuites ou stratégies d’enquête de I’UPAC étaient synchronisées avec des dates charnières de l’agenda politique de l’Assemblée nationale».

 

Le jugement Perreault détaille la chronologie d’une longue saga, dont un des épisodes avait été le déclenchement, par l’UPAC, du «Projet A», une enquête interne sur les fuites journalistiques qui devait déterminer l’origine de ces fuites, mais qui a plutôt servi de diversion.  La conclusion du magistrat, qui qualifie le Projet A «d’enquête bidon» est sans appel : «À l’image du fruit produit par l’arbre empoisonné, le Projet A a contribué aux délais en invitant le DPCP et le système judiciaire à suivre de fausses pistes».

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