Discours nuancé sur la loi 101

Le député indépendant Sylvain Roy propose une réflexion nuancée sur son désaccord d’appliquer la loi 101 dans les cégeps.

Essoufflé d’être considéré comme une personne qui ne désire pas protéger le français dans la province, Sylvain Roy estime qu’apprendre l’anglais n’est pas synonyme d’oublier sa langue première.

Sylvain Roy s’était opposé à ce que la loi 101 soit adoptée dans les cégeps, ce qui aurait interdit aux francophones et allophones l’accès aux cégeps anglophones.  Selon lui, l’immersion totale dans une nouvelle langue est la meilleure façon de l’apprendre.  Il faut comprendre que maîtriser l’anglais est essentiel pour de nombreux métiers, étant la langue officielle des affaires, et également primordiale pour voyager.  Il est d’avis que l’école secondaire a failli à sa tâche d’inculquer des bases fortes pour la langue de Shakespeare.  Sinon, dit-il les cégeps anglophones ne seraient pas autant populaires : 

Il ne faut pas croire qu’ainsi, on lèse le français, si important dans l’identité de la province, ajoute le député.  Tout en valorisant la culture de l’anglais, il faut aussi encourager l’apprentissage du français comme «ne langue qui transpire la victoire, la réussite et non pas comme un supplice en raison de ses règles grammaticales compliquées ». 

Appliquer des règles coercitives qui forcent l’apprentissage de la langue de Molière aux nouveaux arrivants notamment, ne la rend pas plus attrayante, affirme-t-il.  Selon lui, il faut plutôt que les gens y adhèrent naturellement :

C’est pourquoi le député Roy ne s’oppose pas à la nouvelle mouture de la loi 101 avec le projet de loi 96 proposé par Simon Jolin-Barrette, le ministre responsable de la langue française.